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Mes conseils • 11 février 2020
modifié le 26 février 2020

Série Investissements - Comment tirer profit de votre REER

Quelles sont les options à privilégier entre cotiser à votre REER, rembourser votre hypothèque et cotiser au REER de votre conjoint ?

Pierre-Raphaël Comeau
Conseiller expert, Gestion de Patrimoine
et planificateur financier BLC Services
financiers

Vous avez des questions à propos de votre épargne retraite ? Notre expert a des réponses.

Cotiser à votre REER ou rembourser votre hypothèque : lequel privilégier ?

Vous avez un montant à placer et hésitez entre cotiser à votre REER et rembourser une partie de votre hypothèque ? Sortez vos tables de calcul pour prendre une décision éclairée. Il faut d’abord évaluer l’économie d’impôt que vous retirerez de la cotisation au REER et la comparer à l’économie d’intérêt de votre remboursement hypothécaire. En règle générale, lorsque les taux d’intérêt hypothécaires sont élevés, le remboursement de l’hypothèque est à privilégier. Lorsque les taux d’intérêt sont relativement bas comme ils le sont actuellement, la balance penche en faveur de l’investissement dans votre REER.

Exemple :
Supposons que le solde de votre hypothèque est de 120 000 $ et que le taux d’intérêt payé sur cette hypothèque est de de 3 %. Si vous avez un revenu annuel se situant entre 60 000 $ et 87 000 $, le taux correspondant à l’impôt que vous payez sur chaque dernier dollar gagné est de 37,12 % (la table d’impôt utilisée est celle de l’année d’imposition 2019). Supposons également que vous disposez d’un montant de 10 000 $ et que vous vous posez la question à savoir si vous devez rembourser une partie de l’hypothèque ou cotiser au REER. En remboursant 10 000 $ sur l’hypothèque à 3 %, vous économisez 300 $ en intérêts la première année (10 000 $ x 3 %). En cotisant ces mêmes 10 000 $ au REER, vous économisez en impôts 3 712 $ (10 000 $ x 37,12 %) Comme vous pouvez le constater, dans cette situation, cotiser au REER est plus avantageux pour vous, et ce, sans parler du rendement que peut vous procurer le placement des 10 000 $.

L’économie d’impôt immédiate de la cotisation au REER est alors supérieure à l’économie d’intérêt du remboursement hypothécaire. Le rendement espéré du placement est également à considérer. Prenons à titre comparatif le rendement des fonds communs de placement et l’appréciation du marché immobilier. Historiquement, la croissance des fonds communs de placement a été supérieure à celle des indices de prix de maisons, ce qui favorise la cotisation au REER par rapport au remboursement hypothécaire. Cependant, rien ne vous empêche d’utiliser une stratégie hybride : cotiser à votre REER peut se traduire en remboursement d’impôt qui peut alors être utilisé pour rembourser une partie de votre hypothèque !

REER ou REER de conjoint : les avantages de chacun

Épargner en vue de la retraite est toujours une bonne option, peu importe que ce soit pour vous ou pour votre conjoint, mais votre situation financière et familiale influencera vos choix. Première considération : faites-vous partie d’un couple marié ou de conjoints de fait ? Pour les couples mariés, cotiser au REER de son conjoint peut être une bonne stratégie pour la personne qui gagne actuellement le revenu le plus élevé et qui verse à la personne qui aura le revenu le plus faible à la retraite. Elle peut ainsi faire baisser son taux marginal d’imposition et donc son impôt à payer.

Exemple :
Supposons que dans le couple le conjoint A gagne 60 000 $ et le conjoint B, 105 000 $ par an. Le taux marginal d’imposition de 60 000 $ est de 37,12 % alors qu’il est de 45,71 % pour un revenu de 105 000 $ (la table d’impôt utilisée est celle de l’année d’imposition 2019). Supposons que le couple veut cotiser 10 000 $ dans le REER du conjoint A. Si c’est le conjoint A qui fait la cotisation, l’économie d’impôt est de 3 712 $ (10 000 $ x 37,12 %) alors que si c’est le conjoint B qui la fait, l’économie d’impôt est de 4 571 $ (10 000 $ x 45,71 %). Pour la même cotisation, le couple gagne en économie d’impôt 859 $ (4 571 $ - 3 712 $).

Tous les REER font partie du patrimoine familial et seront séparés moitié-moitié en cas de divorce. Pour les conjoints de fait, cotiser au REER de son conjoint correspond à un don qui ne peut pas être repris en cas de séparation. Donner, c’est donner dans ce cas-ci. Il faut donc bien y penser avant de prendre cette décision.

Votre conseiller pourra vous aider à prendre tous les éléments en considération et vous faire des recommandations propres à votre situation personnelle. N’hésitez pas à lui en parler.

Le point de départ pour bien gérer vos finances personnelles : le bilan de santé financière. Il permet de voir clair sur votre situation financière, de définir vos objectifs et d’en établir l’ordre de priorité, et de proposer des actions à adopter. Faites le premier pas dès maintenant en venant rencontrer votre conseiller.

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