Mes conseils • 14 mai 2020
modifié le 30 mars 2023
Entrevue Quoi faire de son remboursement d'impôt
Rencontre avec Johanne Ethier, anciennement conseillère à la succursale de Laval
Nous traversons une période d’incertitude en raison de l’inflation, de la hausse des taux d’intérêt et d’une possible récession. Dans le contexte économique actuel, il est important de réévaluer ses choix financiers. Si vous avez droit à un remboursement d’impôt cette année, vous vous demandez peut-être quelle est la meilleure façon d’utiliser cette somme. Voici les recommandations de notre conseillère pour vous aider dans votre réflexion.
Johanne Ethier, conseillère au moment de l’entrevue, est maintenant conseillère en financement hypothécaire.
- À vos clients qui s’attendent à recevoir un remboursement d’impôt, que leur conseillez-vous d’en faire ?
- Mes conseils varient vraiment d’un client à l’autre.
- Je me concentre sur la situation particulière de chacun pour bien le conseiller. S’il a des dettes ou non, s’il a de l’épargne en vue d’un projet, s’il a investi dans son régime enregistré d’épargne-retraite (REER) et son compte d’épargne libre d’impôt (CELI), et s’il a un régime enregistré d’épargne-études (REEE) ou encore s’il a un plan d’épargne périodique.
- Les options sont nombreuses pour profiter de cette somme ! Je préconise l’approche équilibrée qui consiste à répartir le montant à divers endroits. Par exemple, allouer une partie au remboursement des dettes telles que les cartes de crédit ou les créances à taux d’intérêt élevés. Vérifier la pertinence d’effectuer un versement additionnel à un prêt hypothécaire, dépendamment du taux d’intérêt en vigueur, ou encore, penser à investir sont des options judicieuses. Pourquoi ne pas mettre de l’argent de côté pour concrétiser un projet ou faire des rénovations à votre maison sans avoir à emprunter ? Ou encore se créer un coussin financier en cas d’imprévus est approprié et le contexte actuel le démontre clairement. Une bonne façon d’y arriver plus rapidement est d’adopter l’épargne périodique puisqu’elle permet de bonifier votre épargne sans y penser !
- Quels sont les éléments à considérer pour déterminer quoi en faire ?
- Pour bien conseiller mes clients, je considère la somme disponible et leur pose une série de questions pour comprendre leur réalité, leurs besoins et leurs priorités. C’est tentant d’utiliser son remboursement d’impôt pour le plaisir d’en profiter aujourd’hui. Mais l’épargner maintenant peut également ouvrir d’autres possibilités pour en bénéficier plus tard. Proposer des options en privilégiant les moyens d’augmenter leur épargne est un conseil judicieux, ce qui nous ramène au concept de l’épargne périodique qui consiste à mettre une somme d’argent de côté sur une base régulière et automatique. Pour découvrir les nombreux avantages d’y adhérer, je vous invite à lire cet article « Des objectifs en vue ? Pensez à épargner de façon continue. ».
- Si votre client choisit d’investir son remboursement d’impôt, quel véhicule d’investissement devrait-il privilégier ?
- L’épargne dans un véhicule enregistré est à privilégier, quelle que soit sa forme, REER, CELI ou REEE, dépendamment de la situation financière, personnelle et familiale du client. Je fournis des renseignements sur chacun de ces véhicules d’investissement à mes clients en fonction de leurs priorités et démontre concrètement leurs avantages à long terme. Si mes clients peuvent y investir un montant supplémentaire parce qu’ils n’ont pas atteint leur plafond annuel, je recommande de le faire et leur suggère d’adhérer au plan d’épargne périodique. J’utilise la table d’impôt que je garde à portée de main, pour discuter des différents scénarios à envisager. Je peux ainsi voir avec mes clients leur revenu imposable pour évaluer s’il est pertinent de le réduire grâce à une cotisation dans leur REER ou encore d’épargner davantage en plaçant de l’argent dans leur CELI.
- Quels sont certains conseils que vous donnez à vos clients quand vous abordez ensemble le sujet de l’impôt en général et du remboursement éventuel ?
- On ne peut pas garantir un remboursement d’impôt, je recommande donc la prudence. On obtient généralement un remboursement d’impôt lorsque l’impôt retenu à la source en cours d’année est supérieur à l’impôt à payer annuellement. Le montant d’impôts à verser est évalué selon plusieurs éléments tels que la situation conjugale, le revenu personnel et familial, s’il y a eu cotisation au REER, si le client a des enfants de moins de 18 ans, etc. J’essaie donc d’obtenir le maximum d’information afin d’être en mesure de bien les conseiller et d’avoir une vue globale de leurs finances. Je demande à mes clients salariés s’ils ont un fonds de pension au travail et s’il est maximisé, ce qui est une excellente façon d’augmenter leur épargne-retraite. À mes clients près de l’âge de leur retraite, je parle du fractionnement du revenu entre conjoints qui peut être profitable pour eux, toujours en leur demandant de valider cette possibilité avec leur comptable selon leur situation financière.
- Est-ce que payer notre hypothèque avec notre remboursement d’impôt est une sage décision ?
- Dans certains cas, oui. Il faut d’abord faire le calcul pour vérifier s’il est avantageux de le faire ou de privilégier plutôt le REER ou le CELI. On compare dans ce cas l’économie d’impôt que vous retirerez de la cotisation au REER, par exemple, et l’économie d’intérêt de votre remboursement hypothécaire. Une stratégie hybride peut aussi très bien être utilisée : une portion sert à rembourser en partie le prêt hypothécaire, une autre sert à l’épargne comme le fonds d’urgence pour les inévitables imprévus de la vie. La crise actuelle nous démontre toute l’importance que revêt ce genre de coussin financier. Il s’agit d’un conseil clé pour ceux qui en ont les moyens. Le fonds d’urgence permet d’accroître sa tranquillité d’esprit, une situation tant recherchée de nos jours. Je vous invite d’ailleurs à lire cet article éclairant à ce sujet.
- Quels sont les conseils à long terme que vous donnez à vos clients ?
- Adopter une stratégie d’épargne pour minimiser l’impôt à payer tous les ans. Il y a plusieurs moyens d’y parvenir, dont s’informer et en discuter avec votre conseiller. C’est en établissant un plan avec mes clients et en les encourageant à le suivre et à le mettre à jour de façon continue que je contribue à améliorer leurs finances. Il est important de bien vous connaître pour atteindre vos objectifs, ce qui nécessite de faire des efforts et certains choix, mais c’est très payant à long terme.
Le point de départ pour bien gérer vos finances personnelles : le bilan de santé financière. Il permet de voir clair sur votre situation financière, de définir vos objectifs et d’en établir l’ordre de priorité, et de proposer des actions à adopter. Faites le premier pas dès maintenant en venant rencontrer votre conseiller.
La Banque Laurentienne encourage l'évolution de ses employés.
Johanne Ethier est maintenant Conseillère financement hypothécaire.
Les nouveaux comptes d’investissement sont offerts par BLC Services financiers inc. (BLCSF). BLCSF est une filiale de la Banque Laurentienne et une personne morale distincte de la Banque Laurentienne. Le conseiller de la Banque Laurentienne est également un représentant inscrit en épargne collective de BLCSF.
Les articles publiés sur le présent site sont fournis à titre indicatif seulement. Ils n’entraînent aucune obligation légale ou contractuelle pour la Banque Laurentienne et ses filiales.
Ces articles ne constituent pas des conseils de nature financière, comptable, juridique ou fiscale et ne devraient pas être utilisés à de telles fins. La Banque Laurentienne et ses filiales ne peuvent être tenues responsables des dommages que vous pourriez subir dans le cadre d’une telle utilisation. Veuillez consulter votre conseiller ou tout autre professionnel indépendant qui vous conseillera selon vos besoins.
Les articles peuvent contenir des hyperliens menant vers des sites externes qui ne sont pas administrés par la BLC. La BLC ne peut être tenue responsable du contenu de ces sites externes ou encore des dommages pouvant résulter de leur utilisation.
L’autorisation écrite préalable de la Banque Laurentienne du Canada est requise pour toute reproduction, rediffusion, publication ou autre utilisation, en totalité ou en partie, du contenu du présent site.